A. Clement*a (Dr), A. Alantara (Dr), E. Maladiereb (Dr)
a Service de chirurgie orale, Nanterre, FRANCE ; b Service de chirurgie Maxillo-faciale, Perpignan, FRANCE
* alex.clement.cmf1@gmail.com
« C’est tellement absurde, qu’on pourrait penser que les journalistes soviétiques ont modifié les bonnes intentions du collègue russe » - a déclaré un professeur en chirurgie orthopédique du CHU de Rome (Italie), après avoir lu un article sur l’allongement du membre de 21-24 cm, réalisé en Sibérie. Cela s’est passé au milieu des années 1970.
Le père de Gavriil a été berger, ce qui a pré-déterminé le destin du jeune enfant. Mais, comme il l’explique le futur chirurgien-orthopédiste, dans son ouvrage « Octobre dans mon destin », que grâce au système mis en place au pays de la Révolution d’ « Octobre », le petit berger, Gavriil, a pu intégrer l’Ecole de médecine.
C’est là, à Kourgan, en 1950, qu’il a proposé une nouvelle méthode d’ « ostéosynthèse per-osseuse par compression-distraction » dont les principes s’appliquent, encore, de nos jours !
Avant que la distraction ostéo-génique soit appliquée en chirurgie maxillo-faciale, cette méthode est passée, entre les mains d’ILIZAROV et de ses collaborateurs, par plusieurs étapes d’expérimentation, d’application et de confirmation histologique.
« Qu’est-ce qu’il a fait de cet homme un génie de la chirurgie orthopédique et traumatologique ? A mon avis, trois choses : sa sensibilité à la souffrance des patients ; son humanité et un don naturel » - a écrit Valery BROUMEL (six fois recordman mondial, en saut en hauteur), après être opéré par ILIZAROV, dans son ouvrage « La hauteur » (1971).