J. Quenot*a (Dr), A. Barrabéa (Dr), C. Meyera (Pr), A. Louvriera (Dr)
a CHRU Besançon, Besançon, FRANCE
* julie.quenot@hotmail.fr
Les fractures mandibulaires sont fréquentes en traumatologie maxillo-faciale et représentent 19 à 67% des fractures de la face. Le traitement chirurgical classique consiste en la réduction anatomique de la fracture puis l’ostéosynthèse par mini-plaques et mini-vis afin de rétablir l’articulé dentaire du patient. La réalisation d’un blocage maxillo-mandibulaire (BMM) peropératoire avant ostéosynthèse ne fait pas l’objet de recommandations et certaines équipes utilisent systématiquement cette pratique tandis que d’autres s’en affranchissent au profit d’une mise en articulé manuelle. L’objectif de ce travail était d’étudier les suites opératoires des patients opérés d’une fracture de mandibule au CHU de Besançon.
Une étude rétrospective a été réalisée chez des patients ayant bénéficié, entre janvier 2013 et décembre 2019, d’une ostéosynthèse de fracture mandibulaire isolée au CHU de Besançon. Les données épidémiologiques, cliniques et radiologiques préopératoires ont été recueillies, ainsi que la réalisation ou non d’un BMM peropératoire et la survenue de complications postopératoires. Le résultat occlusal à J1 postopératoire était le critère de jugement principal.
275 patients ont été inclus (âge moyen : 29 ans) avec un sexe ratio homme/femme de 8,2 :1. L’étiologie majoritaire était la rixe (52,8%). 52 % des patients présentaient une fracture bifocale, 40.7% une fracture unifocale et 7.3% une fracture trifocale. 90,2 % des patients ont bénéficié d’une ostéosynthèse sans BMM (57,3 % présentaient une fracture bi- ou plurifocale) et 3.6% de ces patients ont présenté un trouble de l’articulé dentaire (TAD) à J1 post-opératoire. 40 patients soit 14,5 % des patients ont présenté une ou des complications entre J1 et M6 post-opératoire.