JF. Devoti*a (Dr), N. Sigauxb (Dr), N. Zirganosc (Dr), C. Meyerc (Pr), A. Louvrierc (Dr)
a CHRU Nancy, Nancy, FRANCE ; b Hospices civils de Lyon, Lyon, FRANCE ; c CHRU Besançon, Besançon, FRANCE
* jfdevoti@gmail.com
Introduction :
L’aspect clinique et radiologique des tumeurs de la cavité orale oriente souvent vers une hypothèse diagnostique. Ici, nous partageons la présentation bénigne d’une tumeur maligne maxillaire.
Cas clinique :
Un homme de 70 ans, ancien fumeur, est adressé pour une lésion kystique de la tubérosité maxillaire gauche, détectée fortuitement sur un orthopantomogramme associée à des épisodes de saignements buccaux. L’examen révélait une lésion gingivale infra-centimétrique bourgeonnante, en regard de la tubérosité maxillaire gauche. Un scanner du massif facial a mis en évidence une lésion kystique de 2 cm, bien limitée, avec une prise de contraste hétérogène, au contact de l’apex de la dent n°27, sans ostéolyse associée. Une biopsie a permis de faire le diagnostic d’un carcinome épidermoïde à cellules basaloïdes. Une exérèse chirurgicale associée à un évidemment ganglionnaire cervical homolatéral, puis une radiochimiothérapie adjuvante ont été réalisé.
Discussion :
Ce type histologique, décrit pour la première fois par Wain et al. en 1986(1) est une variante rare de carcinome épidermoïde, partageant les mêmes facteurs de risque et définie par 4 caractéristiques : croissance solide de cellules dans une configuration lobulaire, petites cellules entassées avec peu de cytoplasme, noyaux hyperchromatiques, et petits espaces kystiques. Il touche principalement les voies aérodigestives supérieures, rarement la muqueuse buccale. Son pronostic semble mauvais du fait d’une tendance à la récidive et de fréquentes métastases. La stratégie thérapeutique actuelle est calquée sur celle des carcinomes épidermoïdes de mauvais pronostic.