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P. Weill*a (Dr), R. Garmia (Dr), A. Massona (Dr), R. Preudhommea (M.), H. Benateaua (Pr), A. Veyssierea (Dr)

a CHU de Caen, Caen, FRANCE

* weill-p@chu-caen.fr

Objectifs : L'objectif de cette étude était d'évaluer l'efficacité de trois méthodes de maintien de la réduction peropératoire lors de l’ostéosynthèse de fractures mandibulaires isolées.

Matériels et méthodes : Cette étude monocentrique rétrospective sur 6 ans a inclus des patients présentant des fractures mandibulaires extra-articulaires isolées et pouvant bénéficier d'une ostéosynthèse. Le critère de jugement était l'occlusion postopératoire en fonction du type d'immobilisation peropératoire : vis, arcs, ou réduction manuelle.

Résultats : Un total de 145 patients a été inclus, avec 233 fractures. Quarante-cinq patients ont subi une réduction manuelle sans blocage maxillo-mandibulaire (BMM), 51 un BMM avec vis de blocage et 49 un BMM avec arcs, avec un taux de malocclusion postopératoire moyen de 6,9%, respectivement 11,1 %, 5,9 % et 4,1 %. Il n'y a pas eu de différence significative entre les 3 méthodes selon l'analyse statistique univariée (p = 0,42) ou après avoir comparé le groupe composé du BMM avec vis et arcs au groupe réduction manuelle (p = 0,29).

Conclusion : Cette étude n'a pas montré de différence significative entre les différentes méthodes de réduction peropératoire des fractures mandibulaires extra-articulaires isolées, même si le BMM peropératoire était beaucoup plus utilisé pour les fractures complexes, ce qui constitue un biais important dans l’évaluation des résultats. Le BMM reste le traitement de référence et de première intention pour ces fractures. La réduction manuelle peropératoire sans BMM peut être utilisée dans certains cas au sein d'équipes entraînées.