F. Hadj-Slimanea (Dr), S. Boumendjela (Dr), C. Lesca*a (Dr)
a CENTRE HOSPITALIER DE VERSAILLES, Le Chesnay, FRANCE
* clesca@ch-versailles.fr
Les auteurs rapportent six observations de greffe de biomatériau (Bio-Oss°)dans une cavité osseuse crée par un kyste apico-dentaire juxta sinusien maxillaire en deux temps opératoires.
Dans un premier temps, l’extraction de la ou des dents infectées causales est réalisée, la membrane kystique étant laissée en place. Deux mois plus tard, le kyste est énucléé et on procède par voie crestale et/ou vestibulaire à la mise en place d’un biomatériau (Bio-oss°) dans la cavité osseuse. La pose d'une membrane collagène est possible en cas de communication punctiforme entre la cavité kystique et le sinus maxillaire. La séquence implantaire a lieu au moins 8 mois après la greffe.
Nous n'avons observée aucune complication après le deuxième temps opératoire, notament de type infectieuse, avec une excellente réossification du greffon au controle scannographique. Une patiente seulement a bénéficié du temps implantaire avec un recul de 4 ans.
La conservation initiale de la membrane kystique permet l’assainissement de la cavité sur le plan infectieux, la stabilisation de la morphologie et du volume de la lésion et une excellente ré-épithélialisation de la muqueuse crestale.
L'intérêt de cette prise en charge est de pouvoir greffer une cavité kystique initialement infectée, contrindiquant toute greffe en un temps, et de bénéficier d’une excellente couverture muqueuse lors du temps du comblement. Elle permet d'éviter le recours à un sinus lift en cas de solution implantaire à l'édentation.