L. Benslama*a (Dr), M. Provost*a (Dr), JP. Foy*b (Dr), C. Bertolus*b (Pr)
a HÔPITAL PITIÉ SALPÉTRIÈRE, Paris, FRANCE ; b APHP, Paris, FRANCE
* chloe.bertolus@gmail.com
Introduction :
Le carcinome verruqueux est une variété rare, bien différenciée et non métastatique du carcinome épidermoïde. Il n’y a pas de consensus sur sa prise en charge, en particulier en ce qui concerne le principal traitement, la chirurgie. Peut-elle être conservatrice ou doit-elle être carcinologique ? C’était le principal objectif de notre étude.
Matériel et méthode :
Etude rétrospective dans le service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à partir des fiches de la RCP et de la base de données d’anatomo-pathologie entre le 30 avril 2009 ’’et le 31 décembre 2015.
Résultats :
36 patients ont été retenus. Le sex-ratio est de 1/1, l’âge moyen de 72,4, tabagisme chez 77,7% des patients, alcool surconsommé chez 31,8%. Antécédents de lésions de la muqueuse orale : 38,8% des patients dont lichen chez 78,6%. Localisations les plus fréquentes : joue et gencive. Tous les patients ont été opérés, dont 2 par chirurgie carcinologique avec évidements (négatifs). Les marges étaient positives ou insuffisantes chez 11 patients, 5 repris, 6 surveillés, sans différence dans l'évolution. Suivi moyen de 5,29 ans. Récidives chez 33,3% des cas. La survie sans évènements à 2 et à 5 ans n’était pas significativement différente selon le grade histologique.
Conclusion :
La chirurgie conservatrice devrait être la règle toutes les fois où une chirurgie est possible. Pas d’évidement cervical en première intention mais plutôt la technique du ganglion sentinelle s'il y a lieu d'investiguer les ganglions. Les marges d’exérèse doivent être systématiquement précisées. La présence d’une micro-invasion semble être un facteur pronostique.