N. Ennaftia (Mlle), K. Ismaila (Mlle), R. Brahama (Mme), A. Yahiaa (Dr), S. Meddeba (Dr), M. Ben Rejeb*a (Dr), I. Zairia (Pr)
a hôpital charles Nicole, Tunis, TUNISIE
* BenRejebmarouen@gmail.com
Introduction :
Les métastases mandibulaires sont rares. Elles peuvent constituer la première manifestation de la dissémination d’un cancer primitif. La localisation primitive pulmonaire est peu fréquente. Le type histologique le plus fréquent est l'adénocarcinome.
Case report :
Il s'agit d’un patient âgé de 73 ans, admis pour une tuméfaction prétragienne gauche évoluant depuis 2 mois associée à des douleurs. Cliniquement, il avait une tuméfaction de consistance dure faisant corps avec la branche montante de la mandibule associée à une hypoesthésie de la branche ophtalmique du nerf trijumeau. Le scanner du massif facial a mis en évidence une lésion tissulaire lytique d’allure secondaire développée de part et d’autre de la branche montante mandibulaire et envahissant les muscles ptérygoidiens, masséter et la parotide homolatérale. La biopsie a conclu à une localisation secondaire d’un carcinome indifférencié.
Discussion :
Les métastases mandibulaires constituent 1% des tumeurs de la cavité buccale. Elles sont révélatrices de la tumeur primitive dans 23% des cas et prédominent chez les sujets âgés de plus de 50 ans.
Les tumeurs les plus fréquemment en cause sont les tumeurs ostéophiles.
La symptomatologie clinique diffère selon le siège de la métastase au niveau mandibulaire. Elles sont de découverte tardive généralement au cours d’une maladie disséminée. L’examen radiologique permet de suspecter l’étiologie maligne de la lésion cependant l’examen anatomopathologique complété par l’étude immuno-histochimique constitue la clé du diagnostic.
Conclusion :
La mandibule est un site rare pour le développement de métastases.
Leur diagnostic constitue un challenge du fait de la non spécificité des signes cliniques.