F. Barry*a (M.), F. Chaib (Mme), R. Nicota (Dr)
a CHU de Lille, Lille, FRANCE ; b INSERM U1008 - CHU de Lille, Lille, FRANCE
* fl.barry38@gmail.com
Introduction : l’osteoarthrite de l'articulation temporomandibulaire (OATM) entraîne une dégradation des composants ostéo-cartilagineux articulaires associée à une inflammation prolongée. Pour compenser la courte durée d'efficacité des thérapies mini-invasives, des systèmes à libération prolongée (SLP) sont étudiés. Le modèle animal le plus courant est celui du rat présentant une OATM induite par l’injection intra-articulaire d’agents chimiques. Cependant, aucun modèle adapté n’est validé pour l’étude de l'efficacité d’un SLP.
Objectifs : valider un modèle de rat présentant une douleur prolongée liée à l'OATM chimiquement induite pour l'étude d'un SLP et comparer deux molécules pouvant induire chimiquement l'OATM, le mono-iodoacétate de sodium (MIA) et la collagénase de type II (CTII).
Matériels et méthodes : 20 rats Wistar mâles ont reçu une injection intra-articulaire de MIA ou de CTII et ont été manipulés pendant 30 jours. Le test du seuil de retrait de la tête (SRT), l'évaluation immuno-histologique et l'imagerie TEP-scan ont été utilisés pour évaluer la pertinence de chacun des deux agents chimiques dans l’induction du modèle.
Résultats : les deux molécules induisaient une douleur persistante jusqu’à 30 jours après l'injection. Le profil d'évolution du SRT montrait que la CTII avait initialement une forte action qui diminuait progressivement contrairement au MIA qui gardait une action constante sur le comportement douloureux. L'analyse histologique montrait une dégradation progressive des composants articulaires et le TEP-scanner un hypersignal persistant de la région temporomandibulaire.
Discussion : les deux molécules peuvent être utilisées pour l’induction du modèle mais le MIA apparait être la plus appropriée pour l’étude d’un SLP.